Avant
Tout est parti de Conakry. Lorsqu’il s’est agit d’identifier un lieu pouvant accueillir la première unité ophtalmologique de Voir La Vie sur le sol guinéen, c’est dans la capitale que les recherches ont été orientées. Avec l’aide de notre correspondant local de l’époque, Bernard BRECHENADE et après quelques séjours de repérage menés par le Président d’alors, Paul GIL, épaulé par René ANCEY, le Centre Médical Communal «Les Flamboyants» a été détecté.
Grande bâtisse construite quelques années plus tôt par une ONG américaine qui s’est retiré avant de développer son projet sanitaire, ce bâtiment végétait en l’attente d’une affectation.
Voir La Vie et le Ministère de la Santé guinéen ont établi un protocole d’accord affectant le CMC à l’ouverture de la future unité ophtalmologique et entrepris les travaux d’aménagement et de propreté.
Quelques containeurs et missions d’installation plus tard, la première unité privée de chirurgie oculaire était créée en Guinée. Sa réputation a rapidement dépassé le cadre de ses fonds baptismaux puisque Les Flamboyants a été la première structure guinéenne de traitement de la cataracte par pose d’implants intra-capsulaires, technique de remplacement du cristallin par une lentille.
Bien avant la création du Cadesso, centre de formation à l’ophtalmologie qui a vu le jour en 2000 au sein de l’hôpital Donka de Conakry, les Flamboyants a servi de base avancée à la formation de la plus part des médecins généralistes de l’époque qui, en panne de structure de formation professionnelle désiraient quand même s’orienter vers l’ophtalmologie.
Les Drs Ramata BALDE, Pierre-Louis LAMA, Mamadou SOW, entre autres, ont suivi les séances de formation que les chirurgiens bénévoles de Voir La Vie réalisaient par des missions mensuelles.
Des milliers d’opérations et des dizaines de milliers de consultations ont, pendant des années, référencé les Flamboyants comme le lieu de compétences et de développement des soins oculaires en Guinée.
Maintenant
Quelques temps après l’acquisition de ses autonomies médicale et financière, la direction de service a largement défailli et la structure a perdu de sa superbe. Elle a été dépassée par d’autres installations similaires provenant de structures arrivées dans la capitale pour développer le secteur privé de l’ophtalmologie.
En déshérence à partir de 2010, nous nous sommes retirés des Flamboyants en 2014, et avons cédé, comme notre convention d’établissement nous y oblige, la totalité de notre équipement au gouvernement guinéen pour une exploitation par ses soins.